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Vidéos en ligne : dilemmes et défis

lundi 19 avril 2010, par Valentin.

Vous l’aurez remarqué, ce [Site], comme tout le Web en général, intègre de plus en plus de vidéos. Ce qui n’est pas sans exiger de nombreux choix techniques, souvent frustrants et difficiles.

Version courte :

Si vous n’arrivez pas à lire certaines vidéos sur ce [Site], utilisez un navigateur récent et Libre : Firefox ou Chromium. Ou, à l’extrême rigueur, Google Chrome (dérivé du précédent).

Version longue :

 Introduction

On sait, depuis le début du Web, qu’il est apte à transporter des contenus multimédias : photos (dès le tout début), son, et maintenant vidéo.

Depuis une quinzaine d’années, le débit des connexions Internet, la puissance des processeurs et l’évolution des logiciels utilisés permettent d’intégrer des vidéos dans des pages web.

 Solution 1 : le lien

La première solution, la plus simple, est de mettre tout simplement un lien vers un fichier vidéo, tout comme l’on mettrait un lien vers une page web : le visiteur n’a plus qu’à cliquer sur le lien, télécharger le fichier vidéo sur son ordinateur puis le lire tranquillement avec son lecteur vidéo.

Cliquez ici pour voir la vidéo !

Avantages :

  • il est possible de lier vers n’importe quelle vidéo : cela peut être un fichier que l’on a mis sur son propre site, ou déjà présente sur un site externe.
  • tout le monde peut télécharger la vidéo, et la regarder ensuite autant de fois qu’il le souhaite.

Inconvénients :

  • Encore faut-il s’assurer que le format proposé peut effectivement être lu par l’utilisateur : ainsi un fichier .mov ne peut être lu que par Apple QuickTime, un fichier .wmv que par Microsoft Windows Media Player, etc.
  • Il faut télécharger la vidéo en entier avant de pouvoir la lire, et il faut faire l’effort d’aller ouvrir le fichier vidéo en double-cliquant dessus ; toutes choses qui, à l’heure d’Internet, demandent une patience et un dévouement simplement inadmissibles.

 Solution 2 : le streaming

Du coup, certains développeurs de lecteurs vidéos ont eu l’idée d’intégrer leur lecteur *dans* la fenêtre du navigateur : c’est le cas de QuickTime pour Mac (puis pour Microsoft Windows), ou encore de Windows Media Player (seulement pour Microsoft Windows).

Ainsi, si QuickTime est installé sur votre ordinateur (et si les astres sont favorables, etc.), vous devriez pouvoir voir une vidéo ci-dessous :

Avantages :

  • plus besoin de lancer un logiciel externe ni d’attendre que la vidéo soit entièrement téléchargée, ce qui, etc.

Inconvénients :

  • Cela nécessite toujours l’intervention d’un logiciel externe (pénible à installer, impossible à déinstaller), qui constitue bien souvent un moyen potentiel d’espionner votre activité sur Internet.
  • Cela ne marche pas toujours : suivant votre système d’exploitation, votre navigateur, la version de votre navigateur et (on l’a vu) la bonne volonté des astres, rien ne garantit que vous aurez effectivement accès à la vidéo.

 Solution 3 : le Flash

Depuis une dizaine d’années, une nouvelle solution existe : le fameux lecteur Flash, développé par Macromedia puis Adobe. C’est la solution qui a contribué au succès de sites tels que YouTube (ou est-ce le contraire ?).

Dès lors, intégrer une vidéo dans une page web devient aussi facile que de copier un bout de code :

<embed src="http://blip.tv/play/hOUu7to7Ag" type="application/x-shockwave-flash" width="240" height="207" allowscriptaccess="always" allowfullscreen="true"></embed>

Et l’on obtient :

Avantages :

  • Flash est (censément) plus léger à installer et à faire tourner que tout un logiciel de lecture multimédia.
  • Flash est disponible sur la plupart des ordinateurs de votre public, et pour cause : si vous ne l’installez pas, bon nombre de sites refusent purement et simplement de s’afficher.
  • Flash ne sert pas qu’à lire des vidéos, il permet également de faire de beaux sites web ou de jouer à des petits jeux débiles et très amusants

Inconvénients :

  • Flash n’est pas Libre, n’a pas le moindre respect pour votre vie privée et présente de nombreuses failles de sécurité
  • Flash n’est pas disponible pour toutes les plateformes (il exclut non seulement plusieurs systèmes d’exploitation Libres, mais également pas mal de plateformes mobiles, smartphones etc.)
  • Flash est très, très exigeant en termes de puissance de calcul ; il permet de plus à certaines publicités d’être extrêmement intrusives.

 Solution 4 : le HTML5

Depuis les débuts du Web, une spécification a été définie pour que les développeurs de navigateurs disposent d’un standard commun, et que tout le monde puisse lire les pages Web quel que soit son environnement ou les logiciels utilisés : le HTML.

À la fin des années 1990 débuta une décennie sombre où plusieurs acteurs puissants (Microsoft, puis Adobe) tentèrent de pousser les développeurs de sites Internet à ne pas respecter les standards, pour en tirer un avantage commercial.

C’est dans les années 2000 que cette manœuvre finit par échouer, sous la pression de logiciels libres toujours plus fiables et répandus. De ce fait, les standards ouverts qui avaient été oubliés sont en train de trouver un nouveau souffle, avec la version 5 du langage HTML.

Cette version présente des nouveautés simplement grandioses : elle permet d’inclure dans les pages web des musiques, des vidéos, des animations, des graphismes élaborés ou des polices de caractères particulières (tous éléments dont le présent [Site] fait un usage gourmand et immodéré).

Voici donc notre même vidéo, intégrée en pur HTML 5 :

Avantages :

  • Format accessible, ouvert, libre, respectueux de ses utilisateurs et de ses développeurs.

Inconvénients :

  • Quelques industriels de l’informatique traînent des pieds et font tout ce qu’ils peuvent pour freiner son adoption. Ainsi, Microsoft Internet Explorer l’ignore totalement, et Apple Safari se débrouille (comme d’habitude) pour l’intégrer d’une façon incompatible avec les formats Libres.

 Alors, quoi ?

Sur ce site, je fais usage, autant que possible, de formats Libres et ouverts. C’est donc la dernière solution qui a ma préférence (j’utilise le Flash comme roue de secours, en attendant de pouvoir m’en passer totalement).

Comme vous le remarquerez sur les pages de vidéo, le HTML5 me permet de plus d’avoir des sous-titres plus jolis et mieux intégrés ; j’utilise à ce titre le travail remarquable de Sylvia Pfeiffer en matière d’accessibilité pour les contenus multimédias : ainsi, les sous-titres sont ajoutés sous forme de texte pur, au moyen du futur standard DXFP (qui n’est pas encore pleinement normé).

Le mécanisme de compatibilité utilisé est inspiré de l’excellent Video for Everybody, du dénommé kroccamen.


Qu’est-ce que je disais déjà ? Ah oui. Utilisez Firefox.

Valentin.

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