Vous soulevez ici plusieurs points intéressants, que j’ai tenté de couvrir dans mon article plus récent et plus développé : Piano : la chute d’un empire.
La question des pianos en déshérence mérite d’être posée (non seulement en termes de qualité du son mais également en termes de justesse des hauteurs). À ce jour, je n’ai pas rencontré de piano si délabré qu’il me fasse regretter de ne pas avoir de clavier électronique sous la main ; il me semble — dans mon ressenti de pianiste en tout cas — que c’est plutôt au niveau du répertoire que la question se joue alors : un piano même délabré peut convenir très bien pour jouer certaines formes de musique populaire (jazz, ragtime) ou même savantes (répertoire de certains clavecinistes, par exemple) ; par contre tenter d’y jouer du Rachmaninov sera une expérience évidemment frustrante ou ridicule — mais guère plus, me semble-t-il, que de tenter la même chose sur un clavier en plastique.
Votre analogie avec les percussions numériques (en particulier les imitations de percussion à main et en peau, quoique le reste puisse être ausi déplorable) est également très pertinente, comme m’en ont témoigné plusieurs percussionnistes.
Bonjour,
Vous soulevez ici plusieurs points intéressants, que j’ai tenté de couvrir dans mon article plus récent et plus développé : Piano : la chute d’un empire.
La question des pianos en déshérence mérite d’être posée (non seulement en termes de qualité du son mais également en termes de justesse des hauteurs). À ce jour, je n’ai pas rencontré de piano si délabré qu’il me fasse regretter de ne pas avoir de clavier électronique sous la main ; il me semble — dans mon ressenti de pianiste en tout cas — que c’est plutôt au niveau du répertoire que la question se joue alors : un piano même délabré peut convenir très bien pour jouer certaines formes de musique populaire (jazz, ragtime) ou même savantes (répertoire de certains clavecinistes, par exemple) ; par contre tenter d’y jouer du Rachmaninov sera une expérience évidemment frustrante ou ridicule — mais guère plus, me semble-t-il, que de tenter la même chose sur un clavier en plastique.
Votre analogie avec les percussions numériques (en particulier les imitations de percussion à main et en peau, quoique le reste puisse être ausi déplorable) est également très pertinente, comme m’en ont témoigné plusieurs percussionnistes.