Je ne prétends pas m’appuyer exclusivement (voire pas du tout) sur les travaux de Saussure : ma spécialité est davantage la sémiologie que la linguistique à proprement parler. Au demeurant, l’hypothèse sur laquelle je veux travailler est celle que le code source (et la musique aussi, mais c’est un autre problème) peut constituer un langage à part entière, c’est-à-dire un langage expressif et qui fait sens même en-dehors du processus de compilation (en tout cas, dans le cas du code LilyPond).
D’ailleurs, je ne suis pas sûr de te suivre dans la distinction que tu sembles établir : à mon sens, tout langage (musique ou autre) est un « agencement d’unités ». On peut dire, certes, que dans la langue verbale chaque mot peut faire sens par lui-même de par son dénoté, mais dans ce cas je peux aussi très bien dire qu’un accord musical fait sens par lui-même : un accord parfait majeur donne toujours un effet d’« harmonie », un intervalle de neuvième mineure produit une tension, etc.
Et c’est là tout l’intérêt de LilyPond : en « verbalisant » la musique exactement comme le fait quelqu’un qui a l’oreille absolue (au lieu d’entendre « ta da da » il entendra mi re do), il donne lieu à un langage « naturel » de musicien, tout aussi naturel (et peut-être même davantage) que la notation écrite sur des partitions !
Je ne prétends pas m’appuyer exclusivement (voire pas du tout) sur les travaux de Saussure : ma spécialité est davantage la sémiologie que la linguistique à proprement parler.
Au demeurant, l’hypothèse sur laquelle je veux travailler est celle que le code source (et la musique aussi, mais c’est un autre problème) peut constituer un langage à part entière, c’est-à-dire un langage expressif et qui fait sens même en-dehors du processus de compilation (en tout cas, dans le cas du code LilyPond).
D’ailleurs, je ne suis pas sûr de te suivre dans la distinction que tu sembles établir : à mon sens, tout langage (musique ou autre) est un « agencement d’unités ». On peut dire, certes, que dans la langue verbale chaque mot peut faire sens par lui-même de par son dénoté, mais dans ce cas je peux aussi très bien dire qu’un accord musical fait sens par lui-même : un accord parfait majeur donne toujours un effet d’« harmonie », un intervalle de neuvième mineure produit une tension, etc.
Et c’est là tout l’intérêt de LilyPond : en « verbalisant » la musique exactement comme le fait quelqu’un qui a l’oreille absolue (au lieu d’entendre « ta da da » il entendra
mi re do
), il donne lieu à un langage « naturel » de musicien, tout aussi naturel (et peut-être même davantage) que la notation écrite sur des partitions !